Le combustible nucléaire de trois réacteurs de la centrale de Fukushima pourrait avoir percé les cuves sous pression après avoir fondu dans les jours qui ont suivi le tsunami du 11 mars, a rapporté mardi un quotidien japonais, citant un rapport gouvernemental. Selon le Yomiuri Shimbun, plus grand journal nippon, le gouvernement japonais va informer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) que le combustible nucléaire en fusion pourrait avoir percé la cuve sous pression des réacteurs 1, 2 et 3 et s'être accumulé au fond de l'enceinte de confinement qui entoure la cuve.
Tepco a reconnu une partie du problème
A la suite du tsunami géant déclenché le 11 mars par un séisme de magnitude 9 sur les côtes nord-est du Japon, l'alimentation électrique du complexe atomique a été interrompue, les pompes à eau stoppées et les barres de combustible nucléaire, privées d'eau de refroidissement, ont commencé à chauffer. L'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), avait reconnu le mois dernier que le combustible avait partiellement ou totalement fondu dans ces trois réacteurs, mais n'avait pas émis l'hypothèse qu'il ait pu percer les cuves sous pression.
Chacune de ces cuves est entourée d'une enceinte de confinement reposant sur une dalle de béton de huit mètres d'épaisseur. Toutes ces données restent toutefois des suppositions, les techniciens n'ayant pas la possibilité de voir l'état réel de l'intérieur des réacteurs.
Tepco espère parvenir d'ici janvier à refroidir progressivement le combustible et à le maintenir sous la barre des 100 degrés Celsius, étape cruciale pouvant mener à une sortie de crise à Fukushima. Le gouvernement japonais a par ailleurs indiqué qu'il allait procéder à des contrôles de radioactivité des zones de baignade en mer, en rivière et dans les lacs.