Les nappes phréatiques situées sous la centrale japonaise accidentée de Fukushima montent à un niveau plus élevé qu'une barrière actuellement construite pour les contenir, rapporte samedi le quotidien japonais Asahi. Le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 ont bloqué les systèmes de refroidissement de la centrale de Fukushima-Daiichi, exploitée par Tepco, ce qui a provoqué la fusion du combustible dans trois des six réacteurs du site et une vaste contamination radioactive alentour. Asahi, qui cite une réunion des autorités japonaise de régulation sur le nucléaire, explique samedi que les eaux souterraines contaminées pourraient remonter à la surface d'ici trois semaines.
Tepco injecte actuellement un produit chimique souterrain, afin de solidifier les sols et d'éviter que les eaux radioactives soient emportées, mais selon Asahi, il n'est efficace qu'à plus de 1,8 mètre de profondeur, alors que les nappes phréatiques montent jusqu'à un mètre sous terre. Ni Tepco, ni l'Autorité japonaise de sûreté nucléaire, créée après la catastrophe de 2011, n'ont confirmé l'information. Après des mois de dénégations, Tepco a reconnu la semaine dernière pour la première fois que des eaux souterraines radioactives s'étaient probablement écoulées dans l'océan Pacifique.