Le parquet de Tokyo a décidé de ne pas donner suite à une plainte d'habitants de la préfecture de Fukushima, qui voulaient poursuivre devant la justice criminelle les dirigeants du gérant de la centrale accidentée et le gouvernement japonais de l'époque pour négligence.
Les résidents et militants à l'origine de la plainte ont néanmoins le droit de la reformuler et de la soumettre de nouveau au parquet. De nombreuses autres plaintes devant la justice civile sont en cours, ce qui signifie que la justice est loin d'en avoir fini avec cette affaire. Dans cette plainte particulière toutefois, les procureurs ont estimé que la catastrophe nucléaire de Fukushima de mars 2011 ne pouvait pas être imputée aux négligences professionnelles d'un certain nombre de responsables.
Les plaignants avaient demandé au parquet de poursuivre non seulement les dirigeants de la compagnie gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), mais aussi l'ancien chef de la Commission de sûreté nucléaire et l'ancien Premier ministre Naoto Kan, ainsi que plusieurs de ses ministres. Ils reprochaient à ces divers responsables d'avoir tardé à dévoiler des données sur l'ampleur de la contamination radioactive issue de la centrale de Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), dont les systèmes de refroidissement avait été coupés après le passage d'un tsunami le 11 mars 2011.