L'Association pour le contrôle de la radioactivité de l'Ouest (ACRO), un laboratoire français indépendant, a estimé mercredi, au vu de ses propres analyses, qu'il y a davantage d'enfants contaminés à Fukushima que ne le laissent penser les statistiques officielles "pas assez précises". "Nous avons analysé les urines de 15 enfants de Fukushima, ville qui se trouve à 60 km de la centrale accidentée. Tous sont, ou ont été, contaminés alors que les autorités, sur un échantillon de 100, en trouvent un sur deux", a indiqué le président de l'Acro, David Boilley, lors d'une conférence de presse.
La différence s'explique, selon David Boilley, par un manque de précision des analyses japonaises dont le seuil de détection est de 13 becquerels par litre, contre 0,5 pour l'Acro, a précisé ce physicien du laboratoire qui a analysé les urines envoyées par des associations de citoyens au Japon. "Les enfants qui ont été évacués ont vu leur contamination baisser ou disparaître", a-t-il poursuivi. La contamination "reste légère pour tout le monde", nuance l'Acro.