L'ex-Premier ministre japonais Naoto Kan, en poste au moment de la catastrophe nucléaire de Fukushima, devait témoigner lundi devant une commission d'enquête parlementaire indépendante, après avoir été mis en cause dans la gestion de cette crise atomique majeure.
Naoto Kan, nommé Premier ministre en juin 2010, était donné quasi démissionnaire le 11 mars 2011 au matin, avant qu'un violent séisme suivi d'un tsunami et d'un accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi ne l'oblige à rester pour gérer la pire tragédie vécue par le Japon depuis la Deuxième guerre mondiale.
L'ex-chef du gouvernement doit expliquer lundi aux membres de la commission, présidée par le scientifique et ex-conseiller politique Kiyoshi Kurokawa, comment il a vécu ce drame et surtout de quelle façon il a dirigé les opérations.
Naoto Kan, qui a abandonné ses fonctions en août 2011, s'est jusqu'à présent peu exprimé sur le déroulement des faits, mais plusieurs rapports et diverses personnalités, y compris d'anciens responsables gouvernementaux, lui ont reproché un manque d'organisation, des initiatives regrettables (comme la visite de la centrale le 12 mars) et une mauvaise coordination entre toutes les parties impliquées.