A Brisbane, en Australie, les rues sont bloquées et les commerces fermés. La troisième ville du pays, dans l'Etat du Queensland sur la côte est, qui accueille ce week-end le G20, est en état de siège. Près de 6.000 policiers sont déployés pour assurer la sécurité des plus grands dirigeants de la planète. Les forces de sécurité sont sous tensions, et pour cause : ils craignent des attaques de djihadistes. Europe 1 vous raconte le quadrillage de la ville de Brisbane.
Jour férié exceptionnel. A événement hors-norme, décision hors-norme. La ville de Brisbane a exceptionnellement décrété un jour férié, à la veille de l’ouverture du G20. Du coup, la population a déserté les villes, et de nombreux habitants se sont rendus à la plage. Mais Alex, lui, travaille pour l’organisation de l’événement. "Normalement, c’est une ville vivante, mais maintenant c’est une ville morte. A chaque croisement de rues, il y a des policiers. Ils en ont même fait venir de Nouvelle-Zélande, et de tous les Etats d’Australie", témoigne-t-il.
Mesures renforcées. Car la police a fortement renforcé la sécurité, par crainte d’attentats terroristes perpétrés par des djihadistes. En septembre, les forces de l’ordre australiennes avaient procédé à un coup de filet sans précédent. Quinze membres présumés de l’Etat islamique, de retour de Syrie, avaient été arrêtés, alors qu’ils planifiaient un attentat terroriste sur le sol australien. Mark Whilasy, journaliste local, raconte : "il y avait un projet fomenté depuis la Syrie. Un jeune musulman a eu l’ordre de décapiter quelqu’un et de le filmer. La police n’a pas d’indices d’éventuels complots contre le G20, mais ils sont prêts contre toute éventualité", explique-t-il au micro de Xavier Yvon, envoyé spécial pour Europe 1.
>> LIRE AUSSI : Australie, les djihadistes planifiaient une décapitation
La gastro, l’autre menace. Outre la crainte d’attentats, Brisbane verra aussi un afflux de manifestants. Les sommets du G20 sont souvent le lieu de rendez-vous de nombreux altermondialistes, et les autorités craignent des débordements. Mais The Australian joue la carte du décalage dans ce contexte tendu. "La plus grande menace sur les leaders du G20 ne sont pas les djihadistes ou les anarchistes, mais la gastro", explique le quotidien. Heureusement, les services de santé de l’État du Queensland ont annoncé tout faire pour limiter la contagion.