Un groupe de parlementaires eurosceptiques, considérant que la Grande-Bretagne est exclue des décisions de la zone euro, a demandé l'organisation d'un référendum sur l'appartenance de la leur pays à l'Union Européenne. Votée lundi soir au Parlement, la motion a finalement été mise en échec. Mais le gouvernement Cameron a été malmené sérieusement.
483 députés se sont exprimés contre. 111 pour. Mais non des moindres. Parmi eux, 80 élus conservateurs, qui ont voté au mépris des strictes consignes de vote données par le Premier ministre David Cameron. Soit plus d'un quart du groupe conservateur.
Cameron en difficulté
David Cameron doit donc faire face à une fronde sans précédent dans ses propres rangs. Pour lui, il faut absolument se tenir aux côtés de l'Union européenne : "lorsque la maison de vos voisins brûle, votre premier réflexe devrait être de les aider à éteindre les flammes, au moins pour empêcher les flammes de se propager à votre propre maison. Ce n'est pas le moment de débattre d'une sortie". Jusqu'à lundi après-midi, il a tenté de dissuader, en vain, les parlementaires rebelles de voter pour cette motion.
Malgré les arguments de David Cameron, les parlementaires eurosceptiques ne sont pas seuls dans la bataille. Selon un sondage publié dimanche dans le Mail on Sunday, 61% des Britanniques seraient favorables à ce référendum et la moitié souhaiteraient une renégociation des termes de l'appartenance de leur pays à l'Union européenne.
Des chiffres à relativiser : 44% des Britanniques souhaiteraient rester dans l'Union, contre 34% favorables à en sortir. 22% ne se sont pas prononcés sur la question.