Le Premier ministre britannique David Cameron a écarté lundi la perspective de l'organisation à court terme d'un référendum sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne (UE), thème d'un discours très attendu qu'il doit prononcer la semaine prochaine.
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Alors qu'une majorité de Britanniques est favorable à une consultation populaire sur la question, David Cameron a déclaré à la BBC qu'un référendum pour ou contre le maintien dans l'UE offrirait un "mauvais choix" et que même s'il estimait que la Grande-Bretagne "ne s'effondrerait pas" si elle devait quitter l'Union européenne, elle n'avait aucun intérêt à le faire. "Pour le moment, je crois que beaucoup de gens se disent: 'Je souhaite rester en Europe mais il y a des aspects de la relation qui ne me conviennent pas, je veux donc que cela change.' C'est mon point de vue", a-t-il dit. D'après un sondage de l'institut YouGov paru en novembre, 49% des Britanniques se prononceraient pour une sortie de l'UE en cas de référendum.
Le dirigeant conservateur, soumis aux pressions de sa puissante aile eurosceptique qui s'inquiète de la concurrence de plus en plus menaçante du Parti de l'indépendance (UKIP), a réaffirmé son souhait de voir la Grande-Bretagne dans l'UE tout en plaidant pour une renégociation des conditions de cette appartenance. Le Premier ministre s'est dit convaincu d'avoir des alliés pour redonner au gouvernement britannique davantage de pouvoirs.
La semaine dernière, des partenaires internationaux influents de la Grande-Bretagne, Etats-Unis et Allemagne en tête, ont mis en garde le gouvernement du 10, Downing Street contre une sortie de l'UE qui l'isolerait sur le plan diplomatique et nuirait selon eux fortement à ses intérêts.