La Serbie doit davantage protéger les droits de l'homme, ont estimé jeudi l'Union européenne et l'Onu au lendemain de l'interdiction pour des raisons de sécurité de la "Gay Pride", la marche des homosexuels prévue samedi à Belgrade. Les autorités craignaient que le défilé ne soit la cible d'attaques menées par des groupes d'extrême droite. Tous les rassemblements sont d'ailleurs interdits samedi dans la capitale serbe.
"Je condamne avec force l'intimidation et les menaces de la part d'organisations extrémistes contre les organisateurs du défilé et je regrette que ces menaces aient été jugées suffisamment graves pour justifier une interdiction pour des motifs de sécurité", a déclaré le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Rule. Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a déclaré que les autorités serbes devraient fixer une nouvelle date pour la "Gay Pride" et permettre la libre expression de tous les droits de l'homme.
"L'interdiction de la Gay Pride 2012 de Belgrade est une victoire de la discrimination et une défaite amère des droits de l'homme et de la dignité, a jugé de son côté Amnesty International.Pour Boban Stojanovic, l'un des organisateurs de la manifestation des homosexuels, "l'Etat se couche une nouvelle fois devant les hooligans et la violence".