L'INFO. Une cinquantaine de pays étaient réunis au Caire dans le but d’ouvrir leur portefeuille pour Gaza. Dimanche, la promesse d’une aide de 5,4 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros) a été actée sous conditions. Les Israéliens et les Palestiniens doivent reprendre sérieusement les négociations de paix actuellement au point mort.
La bande de Gaza a été dévastée cet été par 50 jours de guerre contre Israël, qui avait lancé l’opération Bordure protectrice début juillet. L’enclave palestinienne a été en grande partie détruite par les bombardements et l’opération au sol israélienne.
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Les détails de l'aide. La communauté internationale s’est engagée à payer "dès que possible" ces 5,4 milliards de dollars, dont la moitié est vouée à la reconstruction (la destination de l’autre moitié n’est pas connue). Le Qatar a promis de très loin la plus grosse, avec 1 milliard de dollars. Washington a pour sa part annoncé une "aide immédiate" de 212 millions sur un total de 400 millions de dollars en un an, et l'Union européenne une somme de 450 millions d'euros. L'Autorité palestinienne avait estimé avoir besoin de 4 milliards de dollars après trois guerres en six ans.
Les Occidentaux en ont assez. Sous la pression des Etats-Unis, une mise sous condition de l’aide a été consignée. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est montré très ferme : la communauté internationale est prête à financer mais plus question de se contenter de cessez-le-feu. Il faut reprendre les négociations de paix qu'il avait impulsées en 2013 avant qu'elles n'échouent en avril, a-t-il insisté. L’ONU et l’Union européenne ont fait part de la même fermeté.
La guerre de juillet-août dans la bande de Gaza a fait près de 2.200 victimes palestiniennes et 73 israéliennes.