Le droit "total" d'Israël à la sécurité "ne justifie pas" le "massacre" de civils, a souligné lundi le ministre français des Affaires étrangères.
Après 28 jours de conflits dans la bande de Gaza, la diplomatie française a encore fait part de son inquiétude, notamment pour les civils pris en étau entre le Hamas et Tsahal. Avant de hausser le ton vis-à-vis d'Israël, qui a bombardé une nouvelle école de l'ONU dimanche.
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Des actes injustifiables. Le droit "total" d'Israël à la sécurité "ne justifie pas" le "massacre" de civils à Gaza, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, évoquant un "carnage" à Gaza. "Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?", demande le ministre français des Affaires étrangères. "La tradition d'amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d'Israël à la sécurité est total, mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils", poursuit-il.
Une sortie de crise à "imposer". La solution politique au conflit israélo-palestinien "devra être imposée par la communauté internationale, puisque les deux parties, malgré d'innombrables tentatives, se sont malheureusement montrées incapables d'en conclure la négociation", a ajouté Laurent Fabius. "C'est pourquoi nous soutenons, nous exigeons l'instauration d'un réel cessez-le-feu comme le propose l'Egypte et nous sommes prêts, en tant que Francais et Européens, à concrètement y contribuer", ajoute Laurent Fabius.
Le bilan humain de "Bordure protectrice" frôle désormais les 1.800 morts (1.796) dans le territoire palestinien, en majorité des civils, selon les services de santé de l'enclave. Côté israélien, 64 militaires sont morts, auxquels s'ajoutent trois civils tués par des tirs de roquettes.