L’INTERVIEW. Après la journée la plus meurtrière depuis le début de l’opération militaire Bordure de protection, Israël continue son offensive lundi matin. Sept enfants sont morts dans le bombardement d’une maison à Rafah mais Israël se défend d’avoir "choisi l’option miliaire". Selon le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, l’Etat hébreu a "choisi et accepté le cessez-le-feu proposé par l’Egypte, mais il a été rejeté par le Hamas". "On ne nous laisse pas le choix", a déclaré sur Europe 1 Yigal Palmor.
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Pour expliquer le nombre de morts civils du côté palestinien, le porte-parole rejette la faute sur le Hamas, qui "infiltre les civils, déguise ses combattants en civils pour pouvoir présenter une certaine image de ce qui se passe". Il continue et estime que seule "une enquête indépendante" pourra donner les véritables chiffres des décès civils.
"Israël se bat les mains liées dans le dos", estime Yigal Palmor. "Israël fait un très grand effort pour épargner les civils" de la bande de Gaza, a-t-il déclaré. Il cite notamment les messages envoyés à la population locale, lui demandant d’évacuer les lieux des prochains bombardements, "ce qu’aucune armée ne fait". "Ca permet au Hamas de se préparer à l’arrivée de l’armée israélienne", continue le porte-parole.
Aucun soldat enlevé. Yigal Palmor parle de l’opération Bordure de protection comme d’un moindre mal, déclarant qu’il "y a un moyen militaire très simple d’en finir avec le Hamas à Gaza et avec ses roquettes". Mais "Israël n’est pas prêt à payer le prix d’une opération militaire de grande ampleur". Par ailleurs, après la revendication de l'enlèvement d'un soldat israélien par le Hamas, Yigal Palmor parle d'un mensonge du Hamas, déclarant "qu'aucun soldat ne manque à l'appel".