Ils s’étaient cloîtrés chez eux pour ne pas mourir. Onze membres d’une même famille ont été tués, dimanche, dans le bombardement de leur immeuble. Parmi eux, cinq enfants.
"Pourquoi ils les ont bombardés dans leur maison ?"
Ce n’est pourtant pas eux que visait l’aviation israélienne, mais un chef du Hamas dans un immeuble voisin. Une erreur de tir qui se transforme en tragédie. A chaque corps que les secours extraient des décombres, la foule, amassée autour des gravats, gronde.
"Ce sont de civils, ce n’est pas le front ici. Ils ne se battent pas ici", s'insurge un voisin excédé. "Les gens vivent ici, ce sont des femmes, des enfants ! Pourquoi ils les ont bombardés dans leur maison ? C’est ça la politique des Israéliens pour se défendre ?", s’interroge-t-il.
Le missile est tombé sur l’immeuble en plein après-midi :
Du côté israélien, la nouvelle du drame à également suscité beaucoup d'émotion. La presse israélienne relate l'histoire tragique de cette famille, lundi matin. "Un accident redouté depuis le début de l'opération", explique Caroline Delage, correspondante d'Europe 1, à Jérusalem. "L'armée israélienne utilise des armes sophistiquées qui permettent de faire des frappes chirurgicales et dire choisir très précisément ses cibles : des dépôts d'armes, des terrains d'entrainement ou encore des bureaux du Hamas", ajoute-elle.
Mais cette-fois, les photos des cadavres des enfants qui ont péri dans le bombardement sont en défaveur d'Israël dans la guerre de l'image. "Jusqu'ici le soutien de la population était massif, à 84% selon les derniers sondages, mais cette erreur, comme l'appelle le quotidien Haaretz, pourrait changer la donne, selon le journal de droite le Jerusalem Post", poursuit la correspondante d'Europe 1.
Les bombardements de lundi ont déjà fait 10 morts dans la bande de Gaza, au sixième jour de l'offensive israélienne contre les groupes armés palestiniens, selon des sources médicales palestiniennes.