Les appels au cessez-le-feu dans la bande de Gaza se multiplient et sonnent toujours comme des coups d'épée dans l'eau. Près de 640 Palestiniens et 31 soldats israéliens ont été tués depuis de le début de l'offensive qui a débuté le 8 avril. Et mardi, c'est un soldat franco-israélien qui était enterré, tué par des tirs directs du Hamas dans le quartier de Choujayah, à Gaza. Europe 1 s'est rendu à ses funérailles. Reportage.
Staff Sgt. Jordan Bensemhoun, who came to Israel from France in 2008, to be buried in Ashkelon http://t.co/IVzMHJIpenpic.twitter.com/TUFgZyorpb— Haaretz.com (@haaretzcom) 22 Juillet 2014
Arrivé sans sa famille pour s'engager dans l'armée, le sergent-chef Bensemhoun était ce que l'on appelle en Israël "un soldat seul". Drôle de terme, toutefois, au regard de la foule qui s'est pressée dans le cimetière mardi. "C'était un garçon plein de vie, combattant dans l'âme jusqu'à la fin. Il était un exemple pour ses cousins qui sont venus à sa suite et sont maintenant à l'armée", raconte Béttina, qui l'a accueilli il y a deux ans.
"Qu'il ne meure pas pour rien". "Je t'aime et je t'aimerai toujours", "au revoir" entend-on de la bouche des ses proches en sanglots. Impassible, en revanche, ses frères d'armes en uniforme déposent le cercueil dans le trou de terre. "J'espère que c'est le dernier qu'on enterre", lâche l'un d'eux presque en chuchotant. Et de poursuivre : "C'est une guerre très difficile, il est très difficile de combattre dans les rues étroites de Gaza. Mais nous n'avons pas le choix, en étant objectif, il serait dommage d'arrêter à ce stade de l'opération".
Enterrement en ce moment du jeune soldat de Tsahal Jordan Bensemhoun.Qu'il repose en Paix. GB#israel#idfsoldierspic.twitter.com/2qMzpqdEeW— Gilles Bernheim (@GBernheim) 22 Juillet 2014
"Qu'il ne meure pas pour rien", crie également son voisin. Avant que les coups de feu ponctuant les honneurs militaires et les prières du rabbin ne viennent couvrir, un temps, le bruit des bombardements qui continuent à Gaza.