Les avocats français de Laurent Gbagbo ont écrit une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans ce courrier, ils ont dénoncé "le flou juridique" qui entoure l'ex-président ivoirien et des personnalités proches, mais aussi "l'arbitraire" qui prévaut selon eux en Côte d'Ivoire.
Maîtres Lucie Bourthoumieux, Roland Dumas, Jacques Verges et Marcel Ceccaldi dénoncent une "application illégale" de la résolution 1975 adoptée le 30 mars par l'ONU, qui exige le départ de Laurent Gbagbo et apporte son appui aux forces des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les civils, ainsi que "le problème du non respect du principe d'impartialité".
Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010 en faveur d'Alassane Ouattara, et à l'issue de dix jours de guerre dans Abidjan. Il est actuellement en résidence surveillée à Korhogo.