Le collectif des avocats de Laurent Gbagbo a demandé vendredi que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puisse s'assurer que le président ivoirien déchu et son entourage sont traités avec humanité. Dans un communiqué publié à Paris, ce collectif estime que Laurent Gbagbo, son épouse Simone et leurs proches sont "illégalement détenus par la rébellion" après leur capture le 11 avril par les forces du président élu Alassane Ouattara.
"Toutes ces personnes sont supposées être protégées par les conventions de Genève de 1949, notamment celle relative au traitement des prisonniers de guerre qui permet au Comité International de la Croix-Rouge de rendre visite à tous les camps de prisonniers de guerre sans aucune restriction", peut-on lire dans ce texte.
Les avocats de Laurent Gbagbo estiment que "les images de violences, les faits et témoignages rapportés par plusieurs sources concordantes (...) démontrent une violation flagrante des conventions de Genève". Ils s'inquiètent en particulier du transfert de Laurent Gbagbo à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, une zone occupée par les forces d'Alassane Ouattara depuis 2002.