L'inculpation et le transfert de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye consacrent "la victoire de la corruption" et de "la magouille", a affirmé mercredi à l'AFP le porte-parole de l'ancien président ivoirien, Justin Koné Katina. "Nous constatons aujourd'hui la victoire de la corruption, de la magouille, des réseaux au détriment de l'Etat", a-t-il déclaré par téléphone depuis son exil au Ghana.
"Le nouvel ordre mondial devient une confrérie de petits copains et de coquins qui célèbrent les malfrats les plus connus et les érigent au rang d'hommes d'Etat, en rabaissant les grands hommes qui sont porteurs d'espérance pour leur peuple", a-t-il accusé. Le fait que la CPI soupçonne Laurent Gbagbo de quatre chefs de crimes contre l'humanité "nous confirme dans l'idée que nous avions déjà que (le procureur de la Cour, Luis Moreno) Ocampo n'est qu'une marionnette, un homme de réseau (...) qui se laisse manipuler pour des intérêts qui sont très loin de la justice", a-t-il poursuivi.