"C’est un départ à la retraite". C’est ainsi que Philippe Geluck, dessinateur, l’un des Belges les plus connus en France, décrit l’abdication du roi Albert II, annoncée mercredi soir dans une allocution télévisée. Au micro d’Europe 1, le Belge explique que son roi "doit en avoir un peu plein les baskets de recevoir les doléances du personnel politique".
"Quarante années de cotisations". Il faut dire qu’Outre-Quiévrain, "on a eu des crises interminables" : "on a été près de deux ans sans gouvernement". "Je crois qu’il en a un petit peu sa claque", note le dessinateur avant d’ajouter, un rien caustique : "il a fait ses quarante années de cotisations, quand même !".
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"Ce n’est pas un métier trop compliqué". Avec le futur roi, Philippe, qui montera sur le trône le 21 juillet prochain, Philippe Geluck n’est pas tendre. "Depuis des années on essaie de nous le faire prendre au sérieux. On prend des photos de lui un peu en contre-jour, avec le regard pénétré", souligne celui qui l’a rencontre "deux-trois fois". "C’est un garçon qui a l’air un peu timide, un peu mal dans sa peau, un peu transparent, un peu inconsistant", assure-t-il, espérant que "sa charge ne sera pas trop lourde". "Enfin, ce n’est pas non plus un métier trop compliqué : c’est serrer la main, signer des lois… Il devrait y arriver !"