Genève II : Brahimi, un ponte pour la Syrie

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avec agences , modifié à
HAUTE VOLTIGE - C’est un exercice diplomatique difficile qui attend le diplomate algérien qui va assurer la navette entre l'opposition et les représentants du régime.

Les négociations de Genève II, sur l’avenir de la Syrie, qui ont débuté vendredi à Montreux. Un premier round de discussions a eu lieu samedi après-midi, après des débuts difficiles. Mais Lakhdar Brahimi, médiateur de l’ONU sur le dossier, ne perd pas espoir. Mais les discussions, qui doivent se poursuivre jusqu’au 31 janvier peuvent s’arrêter au moindre faux-pas du diplomate.

Un exercice diplomatique difficile. C’est donc une mission de haute-voltige diplomatique qui s’annonce pour cet Algérien de 80 ans qui n’en est pas à ses premières négociations difficiles. Ancien ministre des Affaires étrangères algérien, il a été l’artisan des accords de Taëf, signés en octobre 1989, pour mettre fin à la guerre au Liban ; mais il a aussi été l’envoyé spécial de Kofi Annan en Afghanistan.

Des discussions par "Brahimi interposé". Lakhdar Brahimi devait entrer en scène à 11 heures pour donner un discours devant les deux délégations. C’est donc raté. Le médiateur va devoir se rabattre sur la suite du programme pour tenter de trouver une issue diplomatique. Chaque délégation va maintenant être conduite dans sa propre salle où Lakhdar Brahimi viendra discuter du cadre des discussions. Les négociateurs se parleront donc "par Brahimi" interposé.

Une semaine pour sortir de la crise. Le premier cycle de négociations est censé durer "jusqu'à la fin de la semaine prochaine", soit le 31 janvier. "Mais tout peut très bien s'arrêter dès vendredi", rappelle, prudent, une source diplomatique occidentale."Nous savons que cela prendra du temps, et si cela doit prendre un jour de plus, cela prendra un jour de plus. Nous savions que ce ne serait pas un processus facile", a également indiqué un haut responsable du Département d'Etat américain.

Soulager la population syrienne. Faute de consensus sur la question centrale du départ de Bachar al-Assad, Lakhdar Brahimi pourrait se concentrer, ainsi que les Occidentaux et les Russes, sur la recherche de premières mesures visant à soulager la population. On estime à 130.000 le nombre de victimes, depuis le début de la guerre il y a trois ans.

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