Google est submergé par les demandes de suppression de pages web. La firme américaine, qui a lancé un nouveau chapitre de son Transparency Report, a ainsi détaillé jeudi les millions de demandes de suppression de page Internet reçues depuis juillet 2011.
Que disent ces chiffres ? Le nombre de requêtes pour des suppressions de résultats sur le moteur de recherche est colossal. Rien que pour le mois dernier, Google a recensé pas moins de 1,2 million de demandes, indique Numerama. Au total, 97% des requêtes sont acceptées par la firme qui assure examiner chacun des dossiers. Google effacerait ainsi une URL toutes les deux secondes.
"En ce moment, il n'est pas rare pour nous de recevoir plus de 300.000 demandes chaque semaine, ce qui est plus que ce que les propriétaires de droits d'auteur nous ont demandé de supprimer en 2009", indique la firme de Mountain View, citée par ZDNet. La firme de Moutain View s'engage par ailleurs à supprimer les pages web dans les 10 heures suivant la demande.
Qui demande ces surpressions ? Au total, 1.000 ayants droits ont réclamé la suppression de page appartenant à 24.000 sites web différents. C'est Microsoft qui a adressé à Google le plus de demandes de suppression de pages dirigeant vers des contenus illégaux. La firme de Redmond est en effet à l’origine de 42% des suppressions ces 30 derniers jours, suivi de NBC Universal et de la RIAA, rapporte Le Journal du Geek. Universal, Sony Music et Warner figurent également parmi les principaux requérants.
Quels sont les sites visés par les suppressions ? Bien souvent les demandes de suppression de pages Internet sont adressées pour des motifs de violation de droits d'auteur. Les moteurs de recherches spécialisés dans le téléchargement illégal sont les plus visés par les demandes de suppression d'url. Filestube, Torrentz.eu et 4shared sont quant à eux les sites les plus touchés par les éradications de pages web.
"Nous recevons beaucoup de demandes de suppression de liens de l'industrie pornographique ou du secteur des logiciels", souligne Fred von Lohmann, responsable des questions de droits d'auteur chez Google. "Ce n'est pas un problème qui se limite à la musique et aux films d'Hollywood, les données montrent un paysage beaucoup plus complexe", ajoute-t-il.