Le parlement grec a adopté dimanche soir une loi sur de nouvelles mesures de rigueur réclamées par la troïka (UE-BCE-FMI) comprenant surtout la restructuration du secteur public et le renvoi de 15.000 fonctionnaires. La réduction du nombre des fonctionnaires était une des conditions posées par la troïka pour débloquer une nouvelle tranche de prêts de 8,8 milliards d'euros dont la Grèce a besoin pour payer ses salaires et retraites.
Une aide totale de 240 milliards d'aide internationale a été consentie depuis 2010 à ce pays pour lui éviter la banqueroute, en échange de la poursuite des mesures d'austérité. La nouvelle loi a été adoptée, à l'issue d'un débat houleux à l'assemblée, par 168 voix sur un total de 292 députés présents. 123 députés ont voté contre tandis qu'un député a simplement voté "présent".
Prévoyant le renvoi d'ici fin 2014 de 15.000 fonctionnaires, dont 4.000 en 2013, une mesure inédite, cette loi ouvre la voie au versement d'une nouvelle tranche de 8,8 milliards d'euros des prêts consentis au pays par l'UE et le FMI, sur un total de 240 milliards d'euros.