La Grèce était quasiment privée de toute information lundi par une grève de 24 heures dans les médias pour réclamer un maintien des emplois et protester contre les coupes salariales généralisées dans le secteur, sinistré par la crise.
La plupart des télévisions et radios, ainsi que l'agence de presse nationale Ana ne diffusaient aucun bulletin ou émission d'information, et les principaux sites internet n'étaient pas actualisés, tandis que les quotidiens ne doivent pas paraître mardi. Les Grecs pouvaient toutefois recourir au réseau Twitter pour grappiller de l'information. Le mot d'ordre de grève, à partir de 03H00 GMT lundi, est en principe obligatoire pour les journalistes, qui s'exposent sinon à des sanctions corporatistes.
L'ensemble des syndicats de journalistes a lancé ce mouvement pour réclamer "la signature de conventions collectives dignes", alors que les précédentes ont expiré depuis plus d'un an, ainsi que "la sauvegarde des emplois" face à des licenciements en chaîne, dépassant les 4.000 depuis le début de la crise de la dette en 2010.