Le nouveau Premier ministre grec s’est exprimé lundi devant le Parlement à Athènes.
Il a pris ses premiers engagements. Lucas Papademos, le nouveau Premier ministre grec, a présenté lundi au Parlement les principaux points sur lesquels son gouvernement d’union entend travailler. La tâche sera ardue, et d’une ampleur telle que Lucas Papademos a déjà prévenu que les cent jours qui lui sont accordés ne suffiront pas. Ancien vice-président de la Banque centrale européenne, il s’est exprimé devant une chambre remplie, au premier rang de laquelle siégeait son prédécesseur, Georges Papandréou.
"J’assume les responsabilités au moment le plus difficile de l’histoire moderne du pays, tout seul je ne peux pas y arriver", a-t-il lancé, alors que le vote de confiance du Parlement est prévu pour mercredi. "Le pays peut être sauvé, cela dépend de nous", a-t-il conclu. Europe1.fr vous livre les principaux points de son discours.
Rester dans l’euro. "Personne ne veut que le pays ne sorte de l’euro", a assuré Lucas Papademos aux députés. "Malgré les sacrifices du peuple, l’évolution de la crise est toujours incertaine", a-t-il néanmoins prévenu, appelant le Parlement à lui accorder la confiance.
Mettre en oeuvre les décisions de l'UE. Pour Lucas Papademos, c’est la "principale tâche" du nouveau gouvernement, car la participation du pays dans la zone euro "est en jeu". Pour redresser l’économie, il promet un "nouveau programme d’ajustement budgétaire".
Dans le détail, Lucas Papademos prévoit de proposer au Parlement grec un nouvel accord de prêt, qui devra être approuvé "avant la fin de l’année". Des précisions sur l’accord d’échange d’obligations doivent en outre être annoncées "immédiatement".
Baisser le déficit public. Pour 2011, Lucas Papademos prévoit un déficit public réduit "aux alentours de 9%" du PIB grec, soit au-dessus des objectifs fixés par les créanciers du pays, à 7,6%. En 2010, le déficit était de 10,6%, et de 15,7% en 2009.Mais le Premier ministre n’a pas donné d’objectif officiel de réduction du déficit pour 2012.
Une série de réformes. Lucas Papademos a évoqué plusieurs projets de réformes, notamment du système fiscal et de la justice. Il a également promis une réduction du prix des médicaments, une loi pour simplifier les exportations, des coupes dans les organismes publics ainsi que l’entrée en vigueur du chômage technique dans la fonction publique.