Grèce : Merkel (et Hollande?) contre une réduction de la dette

Angela Merkel
Angela Merkel © ODD ANDERSEN / AFP
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Rédaction Europe1.fr , modifié à
NEIN - "Je ne vois pas de nouvel effacement de la dette", a estimé la chancelière allemande. Comme François Hollande ?

Angela Merkel a exclu samedi un "nouvel effacement" de la dette de la Grèce. En 2012, "il y a déjà eu un renoncement volontaire des créanciers privés, les banques ont déjà renoncé à des milliards de créances sur la Grèce", a justifié la chancelière allemande dans un entretien au Hamburger Abendblatt. "Je ne vois pas de nouvel effacement de la dette", a ajouté la dirigeante.

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Début 2012, la Grèce a en effet procédé à une opération d'échange de dette : les créanciers privés ont vu leurs titres remplacés par d'autres moins rentables. Quelque 100 milliards d'euros de dette ont ainsi déjà été effacés. Les créanciers publics ont à l'époque également consenti des aménagements, à savoir des taux plus avantageux ou des allongements d'échéance. Pour Angela Merkel, visiblement, ça suffit.

TSIPRAS 640

© ARIS MESSINIS / AFP

Merkel pas d'accord avec Tsipras... Élevée à plus de 315 milliards d'euros, soit plus de 175% du PIB (contre 95% pour la France par exemple), la dette de la Grèce continue de peser lourd sur les finances d'un pays qui peine à se relever de l'incroyable crise qui l'a frappé dès 2007. La dette grecque n'a jamais été aussi élevée, et ce malgré les diverses mesures d'aide et d'austérité mise en œuvre dans le pays. À titre de comparaison, en 2007, elle n'était "que" de 107%.

Et si Athènes a aujourd'hui renoué avec la croissance, cette dette est toujours plombée par... la dette elle-même. Le paiement de ses intérêts ponctionne encore 9% des recettes du pays. C'est simple, si aujourd'hui la Grèce n'avait plus à payer de dette, elle serait excédentaire, c'est-à-dire que ses recettes dépasseraient enfin ses dépenses. Alexis Tsipras, leader du parti Syriza fraîchement désigné Premier ministre grec, et son gouvernement, ont promis de tout faire pour la renégocier. Syriza a remporté la législative sur un programme anti-austérité et des promesses sociales intenables sans renégociations massives de la dette du pays.

.... Mais d'accord avec Hollande ? Que pense le chef de l'Etat français de ce dossier ? La France et l'Allemagne, les deux États auprès de qui la Grèce doit le plus d'argent, "sont en convergence sur le dossier grec", selon l'entourage du président français cité par Reuters. François Hollande recevra mercredi prochain à l'Elysée Alexis Tsipras.