La chancelière allemande Angela Merkel a jugé jeudi que l'enjeu en Grèce n'était plus "la question de la solidarité" des partenaires européens avec Athènes, mais celle de l'identification des Grecs avec le plan de sauvetage européen. "La question de la solidarité pure et simple, ce n'est pas le problème qui doit être en première ligne des discussions", a jugé Mme Merkel, lors d'un débat avec des écoliers et des étudiants à Berlin.
Toutes les aides cumulées accordées à la Grèce ces dernières années représentent une fois et demie le Produit intérieur brut (PIB) du pays, a-t-elle fait valoir, comparant ce montant au Plan Marshall qui a aidé à reconstruire l'Europe après la deuxième guerre mondiale, avec un volume de 3% du PIB de la région. "La question maintenant est beaucoup plus: y-a-t-il l'identification en Grèce avec ce que nous avons proposé? C'est la grosse tâche qui est devant nous, elle a à voir avec les partis politiques, avec la culture politique", a poursuivi la chancelière.
Les Grecs élisent des députés le 17 juin prochain, et les partenaires du pays espèrent qu'un gouvernement sortira des urnes qui s'engagera à poursuivre les efforts de réformes entamés ces dernières années en échange de l'aide internationale.