Le Premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé lundi l'organisation d'un referendum en Grèce et d'un vote de confiance au Parlement sur l'accord conclu la semaine dernière au sommet européen de Bruxelles pour effacer une partie de la dette publique grecque. L'accord conclu, jeudi dernier, avec les banques porte sur un renoncement de 50% de leurs créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros.
"Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté"
"La volonté du peuple grec s'imposera à nous", a déclaré lundi Georges Papandréou indiquant aussi qu'il allait demander un vote de confiance au Parlement sur l'accord sur la dette. Les Grecs "veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils ? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté", a déclaré le Premier ministre.
Les Grecs hostiles
S'il dispose d'une majorité de 153 députés au Parlement (sur 300 sièges), Georges Papandréou fait face à une montée des oppositions au sein de son propre parti. Et avec une opinion publique qui lui est hostile, l'annonce de ce référendum apparaît comme un pari risqué pour le Premier ministre grec. Vendredi dernier, à l'occasion des célébrations de la fête nationale, des manifestants ont en effet exprimé leur colère. En cause, le plan d’austérité et les conséquences de l'accord européen qui donnent aux créanciers plus de contrôle sur la politique budgétaire du pays. Ce qui fait craindre, pour certains, une perte totale de souveraineté.
De plus, un sondage paru la semaine dernière dans le journal To Vima, a révélé que près de 60% des Grecs estiment que l'accord conclu jeudi dernier est négatif ou probablement négatif. 12,6% seulement le jugent positif.
La dette de la Grèce s'élève à 350 milliards d'euros, soit environ 160% de son PIB. Selon les termes de l'accord, la dette devrait être ramenée à 120% du PIB d'ici 2020.