La Confédération européenne des syndicats (CES) a déclaré jeudi suivre "avec une extrême inquiétude" l'évolution de la situation en Grèce, où le plan d'austérité "inflige un degré de dévastation qu'aucun peuple ne peut accepter".
Dans une déclaration publiée à Bruxelles, la CES, qui représente 84 organisations syndicales, exprime "son entière solidarité avec les travailleurs de Grèce". Ces derniers sont "affectés gravement et de façon irréversible par les pertes d'emplois et de revenus qui ébranlent leur capacité à faire face à l'impact négatif de la crise", ajoute-t-elle, en dénonçant de nouveau l'action de la troïka qui rassemble les principaux bailleurs de fonds du pays (FMI-UE-BCE).
Les critiques de la CES sont publiées le jour où les créanciers privés de la Grèce doivent dire s'ils acceptent ou non de participer au processus de restructuration de la dette.
La CES estime que "la Grèce est précipitée dans l'une des dépressions économiques les plus profondes des temps modernes qui, cumulativement, pourrait atteindre les niveaux de récession du temps de guerre de 25 à 30%".