Georges Papandréou ne sera bientôt plus Premier ministre de la Grèce. Un "accord" a été trouvé, tard dimanche soir, à Athènes, entre les deux principaux partis politiques grecs, pour la formation d'un gouvernement d'union nationale qui ne sera pas dirigé par l'actuel Premier ministre Georges Papandréou, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
Le départ de celui qui a mis la planète en émoi en annonçant un référendum, finalement abandonné, sur le plan d’austérité dans son pays sera acté lundi. Antonis Samaras, leader de l'opposition et Georges Papandréou auront un nouvel entretien "lundi" pour désigner un nouveau Premier ministre et faire ensemble la composition du gouvernement.
"Elections prochaines"
Ce gouvernement sera chargé de "mettre en œuvre le plan européen anti-crise" avant les élections prévues le 19 février. Lors d'une rencontre parallèle à celle des deux chefs de partis, dimanche soir, deux délégations du Pasok (socialiste) et de la Nouvelle Démocratie (droite) ont convenu que la "date la plus appropriée pour des élections" anticipées est celle du "19 février".
Auparavant, Georges Papandréou avait prévenu qu'il ne partirait que si un accord avait été trouvé. "Il ne peut pas y avoir de démission sans accord sur un gouvernement car il y aurait un vide de pouvoir, il faut d'abord un accord entre partis et la désignation d'un nouveau Premier ministre", avait expliqué une source gouvernementale.
Plusieurs noms sont évoqués pour remplacer Georges Papandréou. Les députés des deux bords préconisent le choix d'une personnalité compétente indépendante, comme Lukas Papademos, professeur d'économie à l'Université d'Athènes, ancien gouverneur de la Banque centrale, et ancien vice-président de la BCE, de 2004 à 2009, rappelle Le Figaro. La nomination de Lukas Papademos ferait consensus auprès des ministres européens de l'Eurogroupe, qui doivent se réunir lundi. Cette nomination rassurerait également les marchés.