L'accord sur les modalités de la réduction de la dette grecque par les créanciers privés, qui devront accepter des pertes réelles "de plus de 70%" sera soumis pour vote au parlement d'ici le 13 février, a indiqué le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos. Le parlement "devra voter les conditions de l'émission des nouveaux titres" qui seront échangés en vue de réduire de quelque 100 milliards la dette souveraine du pays, a déclaré M. Vénizélos tard mardi en commission parlementaire, réaffirmant que la Grèce était "à un pas" de la finalisation de cet accord.
"Cela se fera avant le 13 février", date butoir posée par la zone euro pour le lancement par le pays de l'offre officielle pour cette opération, qui doit ramener la dette grecque aux alentours de 120% du PIB contre plus de 160% actuellement, a-t-il précisé, selon le texte de son intervention publié mercredi. Cette opération, dont le principe a été convenu fin octobre par la zone euro, va entraîner pour les banques et fonds détenteurs de créances grecques "une décote sur les valeurs nominales de 50%, soit une coupe dans la valeur actuelle des actions des banques de plus de 70%", a-t-il souligné.
Le ministre a reconnu que l'ampleur de ces pertes avait "relancé le débat" sur la manière dont sera menée la recapitalisation prévue des banques grecques participant à l'opération, dont le gouvernement voulait au départ profiter pour s'assurer un droit de regard. Athènes est prête à considérer une recapitalisation via des modalités ne lui assurant pas de droit de vote sur la gestion des banques, conformément à ce que réclament l'UE et le FMI, a-t-il affirmé. Il a notamment jugé que ce renflouement pourrait se faire via des prêts convertibles en obligations, assurant des rentrées à l'Etat "et au peuple grec" en échange du soutien aux banques privées.