Un nouveau cycle de négociations entre la Grèce et ses créanciers BCE, UE, FMI, s'est achevé lundi soir sans l'accord permettant de conclure le laborieux audit des réformes du pays en cours depuis septembre, a indiqué le ministre des Finances Yannis Stournaras. "Non, il n'y a pas eu encore d'accord", a déclaré le ministre à la question d'un journaliste sur l'issue des négociations concernant l'avenir de l'industrie de défense EAS, lourdement endettée.
Un accord sur ce dossier est la clef pour que l'UE et le FMI valident une tranche de prêts d'un milliard d'euros dans le cadre du second plan d'assistance à la Grèce. A la sortie d'un entretien avec le Premier ministre Antonis Samaras, Yannis Stournaras s'est montré très pessismiste sur les chances de déblocage de cette somme lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue demain à Bruxelles.
"L'Eurogroupe décidera demain, donc nous saurons demain soir", a-t-il déclaré, ajoutant dans la foulée que "le déblocage de cette tranche demain n'a jamais été envisagé". Dégel de cette somme ou pas, la troïka sera de nouveau à Athènes en janvier pour tenter d'en terminer avec les autres points sensibles de son audit trimestriel des réformes du pays, a ajouté M. Stournaras. L'un des dossiers délicats de cette revue, la levée sous conditions du moratoire sur les saisies immobilières, a enregistré "un progrès" au fil des dicussions de cette semaine avec la troïka, a concédé M. Stournaras. Représentants de l'UE, de la BCE, du FMI quitteront mardi Athènes où ils étaient de retour depuis la semaine dernière. Les discussions ont été entamées fin septembre et suspendues à plusieurs reprises. La Grèce espérait débuter au 1er janvier sa présidence de l'Union européenne pour six mois sans la pression de cette négociation difficile.