Les syndicats de journalistes grecs ont appelé vendredi à une grève du 7 au 11 avril, pour protester contre les coupes salariales et les licenciements. Le mouvement risque de priver le pays de toute information pendant quatre jours, au vu de la discipline syndicale prévalant dans le secteur. Le mot d'ordre est pour deux grèves nationales de 48 heures à partir de jeudi 7 avril à 06 heures locales.
Les quatre syndicats représentant l'ensemble des employés des médias ont précisé dans un communiqué commun vouloir ainsi riposter "à l'intransigeance du gouvernement et du patronat". Si une solution n'est pas trouvée, le pays devrait être privé de toute information pendant quatre jours, les syndicats du secteur imposant sous peine de sanctions l'observance de la grève à leurs membres. Un tel mouvement interdirait en principe la parution de la presse dominicale, très lue en Grèce.
Les journalistes réclament l'arrêt des coupes salariales et des vagues de licenciements en cours actuellement dans le secteur, sur fond de grave crise économique et d'austérité en Grèce. Ils ont lancé depuis cet hiver une série de grèves, dont déjà une de 48 heures pour soutenir ces revendications. Des débrayages sont aussi observés régulièrement dans certains médias, dont actuellement à l'agence de presse semi-publique Ana.