L'Union européenne doit tenir ses engagements vis-à-vis de la Grèce qui a besoin d'un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros pour éviter de se retrouver en cessation de paiement, a estimé vendredi le Premier ministre François Fillon.
"Il faut absolument tout faire pour qu'il n'y ait pas de défaut de la Grèce, ça serait dramatique pour les Grecs eux-mêmes et dramatique pour les Européens", a déclare le chef du gouvernement sur RTL.
"Les Grecs ont promis de faire des efforts très importants qui d'ailleurs ne sont pas beaucoup plus importants que ceux que font les Portugais, les Espagnols ou les Italiens qui eux ne brûlent pas leur capitale", a-t-il ajouté, faisant allusion aux violences qui ont secoué Athènes lors du vote du plan d'austérité au parlement.
"Puisqu'on a un engament du parlement grec, il faut maintenant que les Européens tiennent leurs engagements. Les banquiers ont accepté d'abandonner 70% des prêts qu'ils ont fait au Grecs, il faut que les Européens tiennent leurs engagements, c'est la position que la France défendra", a insisté François Fillon. "Jouer le défaut de la Grèce, c'est tout à fait irresponsable."