L’étau se resserre autour du Premier ministre grec, Georges Papandreou. Rumeurs de démission, couac autour du référendum, la situation politique en Grèce reste floue en ce jour d’ouverture du G20. Le parti d’opposition Nouvelle Démocratie presse la majorité socialiste de former un gouvernement de transition et souhaite le départ du Premier ministre.
Ce dernier aurait d'ailleurs conclu un accord avec ses ministres par lequel il s'engage à démissionner et à laisser la place à un gouvernement de coalition s'ils l'aident à remporter vendredi un vote de confiance au parlement grec.
"J'ai dit à M. Papandréou de démissionner"
La classe politique grecque s'est vivement opposée dans son ensemble contre le projet du Premier ministre socialiste de convoquer un référendum sur le plan de sauvetage financier du pays. Ainsi, une trentaine de députés de la majorité et de l'opposition ont signé une lettre ouverte réclamant la formation d'un gouvernement d'union nationale et des élections anticipées.
Le chef de l'opposition grecque, Antonis Samaras, a lui aussi demandé la formation d'un gouvernement intérimaire chargé d'organiser des élections anticipées.
La majorité divisée
Une députée du Pasok, Eva Kaili, avait annoncé qu'elle refuserait la confiance, ce qui ne laissait qu'une voix de majorité (151 sur 300) au Premier ministre. De nouvelles défections ne sont pas à exclure car plusieurs autres élus socialistes, appuyés par le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, se sont déclarés hostiles au référendum.
Plusieurs élus du Parti socialiste de Papandréou, le Pasok, proposent également la constitution d'un gouvernement avec à sa tête l'ancien vice-président de la Banque centrale européennes Lucas Papademos.
Le gouvernement de George Papandréou a annoncé jeudi être prêt à débattre avec l'opposition de la formation d'un gouvernement de transition en Grèce, dans l'attente d'élections législatives anticipées. Si un accord est conclu entre les principales formations politiques, le projet de référendum avancé par George Papandréou sera abandonné, ont expliqué les services du Premier ministre.
Le gouvernement prêt à discuter
"Même si nous n'allons pas à un référendum, qui n'a jamais été une fin en soi (...), je salue la position du parti de l'opposition de la droite" qui s'est dit prêt à ratifier au parlement l'accord de la zone euro du 27 octobre, a indiqué jeudi Georges Papandréou au conseil des ministres.