Les mois passent, mais la colère des Grecs ne faiblit pas. Samedi, des centaines d'employés de collectivités locales ont manifesté devant le Parlement pour protéger leurs emplois. "Non aux licenciements, non à la dissolution des collectivités locales, les mesures ne seront pas appliquées", était-il inscrit sur la banderole principale des manifestants.
Les députés grecs ont en effet adopté mercredi une nouvelle série de mesures d'économies budgétaires, de 18,1 milliards d'euros sur quatre ans. Ce paquet, condition préalable au versement d'une nouvelle tranche de prêts de 32 milliards d'euros, prévoit notamment le départ de 125.000 fonctionnaires avant 2016. Rien que pour 2012, 2.000 d'entre eux devraient être mis à la porte. Antonis Manitakis, ministre de la Réforme administrative, refuse pourtant de qualifier de licenciement ces départs : "Seule la règle de la mobilité des fonctionnaires peut éviter des licenciements massifs et horizontaux, ce qui est inapplicable, impossible et en tout cas anticonstitutionnel."
Une liste nominative des licenciements ?
Quel que soit le nom qu'on leur donne, ces remerciements devraient toucher en priorité les employés des collectivités locales. Ils devraient d'ailleurs être rapidement fixés sur leur sort, puisque selon des syndicalistes cités par le quotidien allemand Der Spiegel, la Troïka UE-BCE-FMI aurait carrément demandé une liste nominative. "La troïka ne se contente plus de chiffres. Elle veut aussi les noms et les prénoms", détaille ainsi le Spiegel.