Le plan de sauvetage pour la Grèce ne permettra pas de ramener la dette publique du pays à 120% du PIB d'ici 2020, laissant un trou à combler, ont indiqué jeudi des sources gouvernementales, s'appuyant sur le rapport de la troïka présenté la veille à l'Eurogroupe. "Le niveau de l'endettement a été calculé à 129%. Il faut donc réfléchir aux moyens de compenser", a indiqué une source gouvernementale européenne.
Le plan, qui comprend un programme d'austérité, l'effacement partiel de la dette détenue par les créanciers privés et un programme d'aide sous forme de prêts et de garanties à hauteur de 130 milliards d'euros, visait initialement à ramener la dette publique grecque à 120% du PIB d'ici 2020 contre 160% actuellement. Ce niveau est un des objectifs exigés par le Fonds monétaire international et certains pays de la zone euro. Mais cet objectif ne sera pas atteint en l'état, selon le rapport de la troïka (les principaux bailleurs de fond de la Grèce) qui a présenté mercredi son rapport aux ministres des Finances de la zone euro.
Reste à savoir comment résoudre le problème. Il n'y a pas de consensus sur le fait de revenir sur le programme d'effacement partiel de la dette détenue par les banques (le PSI), selon une des sources interrogées par l'AFP, qui cite d'autres pistes, comme une décote sur les créances grecques des banques nationales. Les discussions sur ce sujet sont le principal point de difficulté d'ici lundi et la réunion des ministres des Finances de la zone euro, selon elle.
Une rallonge des Etats de la zone euro est également envisagé. Quelque 5,5 milliards d'euros de besoins supplémentaires ont été identifiés et s'ajouteraient aux 130 milliards (prévus dans le deuxième programme d'aide à la Grèce), a indiqué cette source, précisant qu'il faudrait encore environ 10 milliards supplémentaires pour arriver à un taux d'endettement de 124%.