Au-delà du clivage droite/gauche. Les Grecs appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement ont infligé dimanche un net revers aux deux partis traditionnels, Nouvelle Démocratie (droite) et Pasok (socialiste), tous les deux favorables à des mesures d'austérité, selon les premiers résultats à la sortie des urnes. Dans le même temps, la gauche radicale Syriza et le parti néo-nazi Aube dorée auraient fortement progressé, d'après ces chiffres qui ne sont pas encore officiels.
Dans le détail, les deux partis pro-rigueur grecs qui gouvernaient ensemble au sein d'une coalition depuis novembre 2011 se sont effondrés lors des législatives dimanche, totalisant entre 31 et 37% des voix contre 77,4% en 2009. S'il se confirmait, cet effondrement rendrait quasi impossible la formation d'un gouvernement de coalition par ces deux partis pour poursuivre la politique de rigueur dictée par l'Union européenne et le FMI. Un responsable du parti conservateur grec pro-austérité Nouvelle-Démocratie a malgré tout revendiqué dimanche la "première place" pour son parti.
Une coalition à reconstruire
Dans le même temps, les extrêmes progressent nettement. Le Syriza pourrait obtenir entre 15,5% et 18,5%. Actuellement quatrième force parlementaire derrière les communistes, ce parti se retrouve donc au coude à coude avec les socialistes du Pasok.
Le parti néonazi Chryssi Avghi, ou "Aube Dorée", va quant à lui entrer au Parlement après avoir obtenu plus de 3% des voix.