L’ACTU. François Hollande commence une tournée en Grèce mardi pour parler crise et austérité.
>> L’envoyée spéciale d’Europe 1 s’est rendue dans le plus grand hôpital de la capitale où la crise a déjà frappé de plein fouet patients et médecins.
C’est un hôpital en état de délabrement. Sur la porte d’une des chambres, il y a cette affichette : "n’amenez pas de chocolats à votre proches mais du papier toilette ou des seringues". Au service des urgences de cet hôpital du centre d’Athènes, en Grèce, le docteur Lia Papatanakou voit de nouveaux cas faire leur apparition.
Un mal de tête qui cache un cancer
Les patients au chômage, sans assurance maladie sont de plus en plus nombreux à se présenter dans son service pour recevoir des soins. Mais pour la plupart, le mal de tête pour lequel il s se sont rendus à l’hôpital cache un cancer ou une tumeur. Et souvent, il est trop tard. Leurs soins ne sont plus remboursés, alors ils tardent à se faire soigner.
"Ils n’ont pas d’accès aux soins et se présentent avec un stade déjà avancé", confie Lia Papatanakou. "Le problème est qu’une chimio coûte environ 1.000 euros l’injection et il faut en faire trois par semaine", précise-t-elle. Lia Papatanakou n’a donc d’autre choix que de les renvoyer chez eux.
Et lorsque les patients trouvent de l’argent pour payer leur traitement, il leur est souvent demandé d’acheter du matériel, car les produits de base manquent.