La justice grecque a relaxé jeudi un militant associatif du nord du pays spécialisé dans le rétablissement de l'électricité dans les foyers déconnectés pour cause d'impayés, le tribunal considérant que l'électricité est un "bien social fondamental", a indiqué l'agence de presse grecque ANA.
Depuis 2011, à Veria, dans le nord de la Grèce, un collectif de militants a mené "plusieurs dizaines d'interventions" pour rétablir le courant à ceux qui n'ont plus les moyens de payer l'électricité, a expliqué à l'AFP Nikos Aslanoglou, l'un des animateurs de ce groupe baptisé "Citoyens de Véria".
Pour la première fois jeudi, il a été jugé pour l'une de ces actions de "reconnection" remontant à septembre 2011. M. Aslanoglou a été relaxé par le tribunal de Véria, tout comme l'homme, un chômeur, au domicile duquel le collectif était intervenu.
Selon l'agence ANA (semi-officielle), le tribunal a considéré que l'électricité était un bien social fondamental.
M. Aslanoglou a précisé à l'AFP que quelques heures avant le procès, l'électricité avait de nouveau été coupée pour cause d'impayés chez le même abonné. Il a également assuré que le collectif allait poursuivre ses interventions dans les foyers dont les occupants n'ont plus les moyens de payer leurs factures.
En septembre, le quotidien Eleftherotypia, citant l'autorité de régulation de l'énergie, avait indiqué que le nombre de coupures de courant pour cause d'impayés avait plus que doublé entre 2008 et 2012 en Grèce du fait de la crise. Les mesures d'échelonnement de paiement et de protection des plus vulnérables ont été également été renforcées par l'opérateur public DEI.