Des employés des transports publics et du secteur de la santé se sont mis en grève jeudi en Grèce pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement, qui exclut de reculer malgré la récente multiplication des mouvements sociaux.
Les transports étaient fortement perturbés jeudi à Athènes en raison des arrêts de travail des chauffeurs de bus et de tramway et des employés des chemins de fer. Navires et ferries sont restés à quai, les marins ayant lancé une grève de 48 heures. Les hôpitaux n'ont assuré que des services d'urgence.
Des centaines de médecins et de membres du personnel médical se sont rassemblés dans le centre d'Athènes pour dénoncer de "dangereuses" mesures d'austérité privant, selon eux, le système de santé des moyens financiers et humains de fonctionner. Ils ont ensuite manifesté en direction du parlement en scandant "Nous ferons grève jusqu'à la victoire". Ils ont aussi brandi des banderoles hostiles à la troïka des bailleurs de fonds internationaux, l'UE, la Banque centrale européenne (BCE) et le FMI.
La Grèce est plongée dans sa sixième année consécutive de récession en raison notamment des baisses de revenus et des hausses d'impôts décidées par les gouvernements successifs pour obtenir l'aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI). Le Premier ministre, Antonis Samaras, se montre ferme face aux mouvements sociaux afin de prouver aux bailleurs de fonds internationaux et à son opinion publique sa détermination à mettre en oeuvre des réformes impopulaires pour tenter de redresser les comptes publics de la Grèce.
Environ un millier de sympathisants du mouvement communiste Pame se sont par ailleurs rassemblés jeudi devant le palais de justice d'Athènes pour exprimer leur soutien aux militants arrêtés après leur intrusion de force dans les locaux du ministère du Travail.