Un cinquième de l'essence automobile en Grèce est frelaté, avec du fioul de chauffage ou du carburant maritime, selon une enquête de l'Institut des recherches industrielles (Iove), publiée jeudi dans la presse grecque. "La taxation différente entre le pétrole destinée à la circulation et le fioul de chauffage, moins lourdement imposé en vertu d'une mesure adoptée depuis 1992 pour des raisons sociales, favorise le trafic du pétrole, l'évasion fiscale, et prive l'Etat de recettes importantes", souligne l'enquête de l'Iove.
L'essence automobile est taxée en Grèce à raison de 412 euros pour 1000 litres, dans la moyenne européenne, alors que le montant n'atteint que 175 euros pour le fioul destiné aux entreprises et 153 euros pour le fioul dometique. Le fait que la majorité des ménages (44%) se chauffent encore au fioul contre 32% qui utilisent l'électricité et 5% le gaz naturel, favorise aussi le trafic, explique l'étude.
Dans un pays dont les armateurs contrôlent la première flotte mondiale, le frelatage de l'essence est aussi fréquent avec du carburant maritime, considéré comme très polluant mais exonéré de taxes.