Après trois jours de négociation entre le Premier ministre grec sortant, Georges Papandréou, et son rival conservateur, Antonis Samaras, le nouveau gouvernement de coalition devrait être dévoilé cet après-midi. Le Premier ministre sera reçu par le président de la République à 16 heures. Il doit lui demander l'ouverture de la procédure de désignation du nouveau Premier ministre et gouvernement. Le ministre des Finances Evangelos Venizelos devrait conserver son portefeuille, a-t-on appris de même source. Lors d'un entretien téléphonique en fin de matinée mercredi, Georges Papandréou a informé Nicolas Sarkozy "de la mise en place imminente d'un nouveau gouvernement".
Les socialistes du Pasok et de Nouvelle Démocratique se préparent à former un gouvernement d'union nationale appelé à diriger le pays jusqu'aux élections anticipées de février prochain. Les partis ont décidé de mettre en place une "coalition des cent jours". Elle devra obtenir l'aval du parlement sur le plan de sauvetage de 130 milliards d'euros élaboré par l'UE. Mais les tensions persistent : certains élus de ND accuseraient Antonis Samaras de faire trop de concessions, notamment en effectuant un virage à 180° sur l'acceptation des mesures d'austérité assorties au plan de sauvetage financier.
Pas de choix arrêté sur le futur Premier ministre
Au sujet du Premier ministre, la seule certitude est qu'il ne s'agira pas de Georges Papandréou. L'ancien vice-président de la Banque centrale européenne Lucas Papademos faisait figure jusqu'à mardi de favori. Il est arrivé lundi à Athènes en provenance des Etats-Unis. Mais selon certains médias grecs, Papademos aurait fixé des conditions que ni le Paso ni la ND n'auraient acceptées.
De nouveaux noms de candidats potentiels commencent donc à circuler, dont celui du président du parlement Filippos Petsalnikos et du député socialiste Apostolos Kaklamanis. Tous les deux ont démenti les rumeurs. Le nom du président de la Cour de justice européenne, Vassilios Skouris, a également été évoqué mercredi par une source proche du parti socialiste.
Impatience de l’UE
Les tractations visant à désigner un nouveau Premier ministre suscitent l'impatience de l'Union européenne. Cette dernière a demandé mardi à la Grèce de s'engager, par écrit, à mettre en oeuvre le plan de sauvetage européen. La sixième tranche de l'aide promise par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne est indispensable pour Athènes pour éviter la faillite le mois prochain.