Rendez-vous à Bruxelles. Jeudi soir, les dirigeants européens se retrouvent en sommet pour tenter de rassurer sur leur capacité à endiguer l'interminable crise de la dette grecque.
Sauf surprise, aucune décision nouvelle n'est attendue lors de cette réunion de deux jours. Il faudra attendre pour cela une réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue le 3 juillet.
Obtenir l'aide du FMI
Dès lors quel est l’objectif de ce sommet ? Les chefs d'Etats et de gouvernements des 27 pays de l'UE comptent bien y réaffirmer leur disposition à fournir une aide supplémentaire à la Grèce, en plus du premier plan de sauvetage mis sur pied il y a un an.
Selon un diplomate européen de haut rang, les dirigeants européens devraient ainsi "essayer de donner l'engagement que le FMI réclame" pour débloquer de l'argent frais en juillet en faveur d'Athènes, à savoir la promesse que l'Europe est prête à boucher les trous pour assurer le financement du pays.
Ils comptent aussi parler d'une question qui les divise toujours : la participation des banques et fonds d'investissement créanciers de la Grèce au nouveau programme de soutien. L'Allemagne l'exige et veut que cette contribution soit quantifiée. Mais la plupart de ses partenaires préfèrent ne pas brusquer les banques de peur de créer une nouvelle crise financière généralisée.
Stabiliser la zone euro
Au-delà du cas grec, le sommet de l'UE devrait entériner plusieurs mesures censées permettre à la zone euro de mieux se défendre à l'avenir contre des crises de la dette: son filet de secours financier sera doté de 440 milliards d'euros dans l'immédiat, puis de 500 milliards d'euros à partir de mi-2013.
Les dirigeants européens doivent aussi parler immigration. Le principe d'une réforme de l'espace sans passeport Schengen sera approuvé, autorisant dans certains cas le rétablissement des contrôles aux frontières.