Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, a invité jeudi la Russie à faire montre de clémence à l'égard des 28 militants écologistes et des deux journalistes arrêtés pour avoir protesté le 18 septembre contre des forages pétroliers dans l'océan Arctique.
Ce même jour, les autorités russes ont remis en liberté dix autres membres du groupe, portant à 26 le total de ceux qui ont été libérés sous caution après deux mois de détention. Parmi eux figuraient le photographe freelance Denis Siniakov et le Dr Ekatarina Zaspa, médecin du brise-glace de Greenpeace utilisé pour l'opération.
"Je ne suis pas coupable et ce n'est nullement un crime que d'organiser des manifestations pacifiques", a déclaré le photographe devant un tribunal de Saint-Pétersbourg.
A Varsovie où il assiste à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, Ban Ki-moon a souligné le rôle nécessaire d'organisations comme Greenpeace au côté des gouvernements et des entreprises. "Elle (la Russie) a, certes, ses propres lois et règlements mais j'espère qu'elle va faire preuve de considérations favorables dans cette affaire", a-t-il dit à Reuters.
A Moscou, Vladimir Poutine, recevant des écrivains, a déclaré que la défense de l'environnement était une noble tâche mais que la fin ne justifiait pas les moyens. "Est-ce que leur cause est noble? Oui, elle l'est. Ont-ils bien agi en escaladant la plateforme (pétrolière de Gazprom)? Non, ce n'était pas la bonne chose à faire", a dit le président russe dont les propos ont été repris à la télévision.