La "cacophonie" devrait être évitée, selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Suite à l'appel à la grève des contrôleurs aériens du 11 au 13 juin pour dénoncer "les conséquences directes sur la politique nationale des contraintes européennes", la DGAC a pris les devants ce week-end, demandant aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de moitié. Les aéroports de Roissy-Charles de Gaulle, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux sont concernés. 1.800 vols sont été annulés sur l'ensemble du territoire, alors qu'en moyenne "il y a 7.650 vols sur la journée", selon un porte-parole de la DGAC.
>> Lire aussi : Qui va être touché par la grève ?
Pas de "cacophonie", donc, assure la DGAC, mais des annulations. Aéroports de Paris, sur son site Internet, recommande par exemple aux passagers de s'informer en temps réel auprès de leur compagnie sur leur vol. Sur son site, Air France estimait notamment lundi être en mesure d'assurer les vols long-courrier au départ de Paris, mais n'excluait pas "des retards et des annulations de dernière minute".
102 vols annulés pour Ryanair
De son côté, la compagnie irlandaise à bas coût Ryanair a déploré "l'annulation de 102 vols de/vers la France" mardi dénonçant une "prise en otage" des passagers et appelant la Commission européenne à mettre fin aux grèves des contrôleurs. Sur le terrain, à l'aéroport de Nice Côte d'Azur, notamment, 31% des vols étaient annulés mardi aux départs (51 sur 165) et 32% aux arrivées (53 sur 165), a indiqué une porte-parole, soulignant que les navettes reliant la ville à Paris étaient les plus affectées.
A Marseille, 30% des vols étaient aussi annulés, soit une centaine sur les 320 prévus. A Lyon, 43% des vols à l'arrivée et 42% au départ étaient annulés mardi matin sur les 383 vols initialement programmés. A Lille, seize vols ont d'ores et déjà été déprogrammés, dont un dès lundi soir.