L'INFO. La justice du Guatemala a condamné vendredi l'ex-dictateur Efraín Ríos Montt, âgé de 86 ans, à une peine de 80 ans de prison, 50 pour génocide et 30 pour crimes de guerre. "Les actes de José Efraín Ríos Montt relèvent du génocide (...) et la peine qui y correspond doit être appliquée", a déclaré la juge Jazmín Barrios lors de la lecture du verdict.
Vêtu d'un costume sombre, l'ex-dictateur a écouté impassible l'annonce du verdict. La juge a également demandé la révocation de son placement en résidence surveillée depuis début 2012 et son incarcération. Devant la presse, José Efraín Rios Montt, premier président sud-américain a être condamné pour génocide, a qualifié sa condamnation de "show politique international". Il a annoncé qu'il allait faire appel de ce verdict accueilli par des cris de joie et des applaudissements des proches des victimes des massacres dans la salle la Cour suprême de justice.
La politique de la terre brûlée. C'est durant sa présidence de 1982 à 1983, courte mais particulièrement dure qu'ont été perpétrés les pires crimes contre les indigènes durant la guerre civile de 36 ans. Sous l'autorité de cet ancien dictateur, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1982 et délogé de la même façon l'année suivante, l'armée à appliqué la politique de "la terre brûlée" à l'encontre de communauté indiennes soupçonnées de soutenir les guérillas de gauche, en pleine guerre froide. La guerre civile au Guatemala (1960-1996), a fait 200.000 morts et disparus, selon les Nations unies.