Un mois après le meurtre de deux militaires français dans une opération contre des chercheurs d'or clandestins, les deux principaux suspects ont avoué leur forfait, samedi. Manoel Ferreira Moura et Ronaldo Silva Lima, ont été arrêtés vendredi à Macapa, capitale de l'Etat d'Amapa, dans le nord du Brésil. Le premier est à la tête d'un gang violent brésilien qui dirigeait un site d'orpaillage clandestin.
Interpellés grâce à un renseignement
A la suite d'un renseignement, la police s'est rendue dans un hôtel de Macapa où les suspects étaient censés séjourner et les a trouvés dans un taxi à proximité de l'établissement. Manoel Ferreira Moura, âgé de 25 ans et dit "Manoelzinho", avait 5.000 dollars (soit environ 4.000 euros) sur lui, un pistolet Glock de calibre 9 mm et un couteau. Ronaldo Silva Lima, dit "O Brabo", quant à lui, possédait un 9 mm également et 275 dollars (soit environ 220 euros).
Dans le véhicule, se trouvait également une femme du nom de Marilene Santos Fonseca, qui aurait, selon la police, accompagné les deux suspects lors de leur fuite de Guyane. La jeune femme, qui avait 450 dollars (soit environ 365 euros) sur elle et était accompagnée de son fils de 3 ans, aurait indiqué aux policiers avoir vu les deux suspects enterrer deux fusils d'assaut semi-automatiques AR-15 en leur possession.
Encore 3 suspects en fuite
En les arrêtant, la police brésilienne a mis fin à une longue traque des deux suspects. Rapidement après l'attaque contre les militaires, ils ont fui à travers la forêt sur plus de 200 kilomètres en direction de la frontière brésilienne, utilisant des pirogues et des quads dérobés sur leur parcours qui empruntait des voies connues de l'orpaillage illégal.
Reste encore aux forces de l'ordre de mettre la main sur trois autres Brésiliens. Ils sont suspectés d'avoir participé au meurtre de deux militaires français et seraient vraisemblablement dans la forêt guyanaise à proximité de la frontière brésilienne, selon des sources proches de l'enquête. Ils sont soupçonnés d'appartenir à la bande dirigée par "Manoelzinho".
Le gouvernement brésilien s'est engagé l'an dernier à oeuvrer pour que ses ressortissants émigrés en Guyane ne s'y livrent pas à l'orpaillage illégal et ne deviennent pas une menace pour ce département français d'outre-mer.