Parce que la France a décidé d’affréter en urgence deux avions pour ramener 318 enfants à temps pour Noël, Emmanuelle Guerry, la présidente de SOS Haïti Enfants adoptés, a tenu à saluer dimanche la "vraie volonté politique de Madame le ministre" Michèle Alliot-Marie. Avant de tacler très sévèrement l’action de son prédécesseur, Bernard Kouchner.
Après le séisme de janvier dernier, qui a détruit une grande partie des infrastructures haïtiennes, "il était possible de ramener très vite ces enfants. Au moment du séisme, l’ensemble des autres pays qui avaient des enfants en cours de procédure d’adoption ont trouvé un accord avec Haïti et ont ramené dans le mois et demi qui suivait tous leurs enfants", a expliqué Emmanuelle Guerry.
"Oui, je suis sévère" avec Bernard Kouchner
"La France a choisi de faire les choses autrement. Donc oui, je suis sévère" avec Bernard Kouchner, a répété la présidente de SOS Haïti Enfants adoptés. Qui a accusé l’ancien chef de la diplomatie française d’être responsable indirectement de la mort d’enfants sur place.
"La décision politique de Bernard Kouchner a laissé six enfants morts en Haïti" :
Il s’agit d’une "polémique désastreuse", a rétorqué dimanche Bernard Kouchner. "Nous avons fait tout ce que nous avons pu (...) Il faut respecter les procédures internationales, c'est ce que nous avons essayé de faire, pour le meilleur bénéfice des enfants", a répété l’ancien ministre.
Au moment du séisme, un millier de dossier d’adoption d’enfants haïtiens étaient ouverts. La France est l'un des premiers pays d'accueil d'enfants haïtiens en vue d'une adoption.