Quelque 70 des 320 enfants haïtiens en cours d'adoption devraient bientôt rejoindre leurs familles d'accueil en France. Alors que l'épidémie de choléra continue de faire des ravages sur l'île, la France veut accélérer les procédures. Paris va négocier avec les autorités haïtiennes un accord bilatéral pour faire venir les enfants d'ici la fin de l'année.
Plus de 300 familles françaises attendent de finaliser leur dossier d'adoption, près de dix mois après le terrible tremblement de terre qui a détruit une grande partie du pays. Selon les règles en vigueur, un jugement doit sanctionner une adoption avant la délivrance d'un passeport à un enfant.
Ne pas "passer outre les procédures"
Il ne s'agit "pas de passer outre les procédures qui sont indispensables - que ce soit une décision administrative ou à caractère judiciaire, il faut qu'il y ait une décision des autorités du pays d'adoption pour qu'ensuite les enfants puissent avoir un statut en rentrant en France", a expliqué l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret. Mais "on va essayer de substituer, dans le respect de la législation du pays, un régime qui est extrêmement difficile pour les familles puisqu'il y a 11 étapes" à franchir pour achever le processus d'adoption qui peut durer entre un et trois ans, a-t-il dit.
Des mesures renforcées ont déjà été arrêtées pour "accélérer les possibilités de départ" pour la France d'environ 70 enfants haïtiens "dont le dossier d'adoption est finalisé" par un jugement. Ces enfants sont dépourvus de passeport et "une démarche est effectuée auprès des autorités haïtiennes en vue de mettre en place une procédure exceptionnelle permettant le départ accéléré des enfants et de garantir leur statut juridique en France", a indiqué le Quai d'Orsay.
Au total, un millier d'enfants étaient en cours d'adoption avant le séisme et quelque 700 ont depuis rejoint leur famille en France.