Dix-huit mois après le séisme en Haïti, de nombreux problèmes juridiques se posent encore aux parents qui y ont adopté des enfants pour les faire venir en France, premier pays d'accueil des petits Haïtiens adoptés en 2010. Samedi, plusieurs dizaines de familles ont manifesté à Paris devant le ministère des Affaires étrangères, réclamant le "dégel d'une "centaine" de dossiers. Ils n'avaient pas encore été déposés devant un tribunal haïtien au moment de la catastrophe de janvier 2010, contrairement à ceux des familles dont les enfants ont été rapatriés depuis. Ces dossiers ont été gelés par le ministère à l'époque de Bernard Kouchner, selon l'association Adoption sans frontières (ASF).
Interrogé lundi, le Quai d'Orsay a fait état d'une réunion en cours à Port-au-Prince avec la présence d'une dizaine de pays dont la France. "L'objectif est de réunir les conditions de la reprise des adoptions en Haïti avec l'application de principes conformes à la convention de La Haye", qui encadre les adoptions internationales et vient tout juste d'être signée par Port-au-Prince, selon un porte-parole.