Plus de 200.000 morts, 300.000 blessés, 250.000 maisons détruites. C’est le dernier bilan donné mercredi par le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive, suite au séisme intervenu le 12 janvier à Haïti. "En terme de chiffres, c'est un désastre au niveau planétaire", a jugé le Premier ministre: "ce sont des chiffres qui sont les plus extrêmes de ces dernières vingt ou trente années", a-t-il dit, faisant référence aux autres désastres survenus dans le monde.
Tensions
Un nouveau bilan qui intervient alors que la situation se crispe dans le pays. En ville, la tension est montée d'un cran. Plusieurs coups de feu ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi à Pétion-Ville, dans la banlieue de la capitale, où quelque 300 Haïtiens ont manifesté dans la matinée de mercredi pour réclamer nourriture, travail et la possibilité pour les enfants de retourner à l'école.
En début d'après-midi, un autre rassemblement a réuni environ 200 manifestants à quelque quatre kilomètres de l'ambassade des Etats-Unis, criant en créole leur besoin d'aide et bloquant la progression d'une longue file de 4x4 américains et de camions de l'ONU.
Une colère également adressée à l’encontre des autorités locales. "A bas Préval!", criaient les manifestants, désignant le président haïtien, René Préval, qui s'est rarement adressé à son peuple depuis le séisme. Certains, se disant employés de sociétés publiques, assuraient qu'ils n'étaient plus payés, que leurs maisons s'étaient effondrées et qu'ils vivaient désormais dans la rue.